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Portrait de Laura Vandeville : Mode de vie végétarien

Photo de Laura dans un champ

Aujourd'hui, nous avons l'opportunité de rencontrer Laura Vandeville, une talentueuse photographe de 31 ans qui a choisi d'adopter un mode de vie végétarien il y a plus de dix ans.

Laura nous partagera non seulement sa motivation initiale, mais aussi les avantages environnementaux qu'elle a constatés grâce à son choix alimentaire.

Elle abordera également la manière dont elle gère les situations sociales où la nourriture n'est pas végétarienne, ainsi que ses conseils pour ceux qui envisagent de devenir végétariens.

Découvrons ensemble les réflexions inspirantes de Laura sur son parcours végétarien et son engagement envers l'environnement.

- Peux-tu te présenter en quelques mots, nous dire qui tu es, ce que tu fais dans la vie ? 

Je suis Laura Vandeville, j’ai 31 ans. Je suis en couple depuis 10 ans avec Cyrille et nous avons un chat Capucine. Je suis devenue photographe il y a quatre ans. Je fais essentiellement de la photographie dite « sociale » : portrait, couple, famille, mariage et portraits professionnels.  


⁃ Qu'est-ce qui t’as motivé à adopter un mode de vie végétarien ? 

J’ai toujours eu un rapport particulier avec la viande. Quand j’étais petite, comme beaucoup d’enfants je ne faisais pas le rapprochement entre la viande que je mangeais et les animaux dont ça provenait.

Quand j’ai commencé à faire le lien c’est devenu plus compliqué. Je pense que ce qui a vraiment créé un choc pour moi c’est lorsque chez mon oncle et ma tante j’ai découvert que le boudin noir que je venais de manger c’était Charlot, le cochon que j’avais nourri tout l’été pendant mes vacances. Ce fut un vrai traumatisme.

J’ai continué à manger de la viande mais je ne supportais pas de voir ou de toucher de la viande cru, il fallait que tout soit bien cuit car je ne supportais pas de manger de la viande saignante. J’ai toujours eu beaucoup de mal également avec le poisson ou les crustacés.  


⁃ Depuis combien de temps es-tu végétarienne ?  

Cela fera 11 ans à la fin de l’année. Le 31 décembre 2012, j’étais seule chez moi et je me suis dit que j’allais commencer l’année par une semaine végétarienne.

Lorsque j’étais ado il m’arrivait déjà de le faire. Ça m’a paru simple alors j’ai voulu relever le défi de continuer pendant tout le mois de janvier.

Et finalement je suis restée végétarienne. C’est sûrement la seule résolution de début d’année que j’ai tenu dans ma vie.


⁃ Quels sont les principaux avantages que tu as constatés depuis que tu es devenue végétarienne ? 

Je me suis ouverte à de nouveaux goûts, de nouveaux plats, de nouvelles recettes. Avant d’être végétarienne j’avais l’impression de toujours tourner sur les mêmes repas.

Depuis que je suis végétarienne j’essaie plein de nouvelles choses, j’ose plus aller vers des plats sur lesquels j’avais des à priori.

Même si ça n’a jamais été un critère dans ma décision de devenir végétarienne je réalise que ça a aussi un impact sur le budget courses.

Avant que mon conjoint devienne végétarien il nous arrivait d’acheter de la viande pour lui ou lorsque nous avions des invités et cela faisait tout de suite monter le prix à la caisse.   


⁃ Être végétarienne a t-il des aspects contraignants ? Si oui, quelles difficultés as-tu traversées ? 

Il y a en a parfois. Mais j’ai vu l’évolution ces 10 dernières années. Il y a 10 ans c’était très compliqué de trouver des options végétariennes dans les supermarchés et les restaurants. Et souvent on me riait au nez quand je demandais à retirer un aliment.

Aujourd’hui le végétarisme et le végétalisme sont un peu moins marginalisé. Mais j’ai de la chance de vivre en région parisienne. Dès qu’on part en week-end ou en vacances ça devient tout de suite plus compliqué.

On galère pas mal à trouver des restaurants avec des options végétariennes intéressantes. Et c’est ce qui me freine beaucoup à devenir végétalienne car le choix est vraiment très limité dès qu’on veut sortir. 

Une autre contrainte à laquelle j’ai fait face est la réaction des gens. Bizarrement les gens ont tous leur avis sur le végétarisme et ont la critique facile.

Ce sont souvent ceux qui en font le moins qui en parle le plus… Il faut toujours se justifier, entrer dans des débats et ça peut être fatiguant.

C’est facile de dire que les humains sont carnivores quand tu consommes des animaux en barquette au supermarché.

S’il fallait les tuer soi même beaucoup auraient un discours différents. Avec le temps je me suis entouré de personnes bienveillantes qui comprennent mes choix sans que j’ai à les expliquer. 


⁃ Quels sont les avantages environnementaux que tu associes à un régime végétarien ? 

Le végétarisme a un fort impact environnemental.

Diminuer l’élevage c’est réduire fortement la consommation d’eau, d’électricité, la pollution de l’eau et des sols, les gaz à effets de serre, la déforestation.

Aujourd’hui on a conscience de tout cela et on ne peut plus faire comme-ci ce n’était pas une réalité.  


⁃ Comment réagis-tu lorsque tu es confrontée à des situations sociales où la nourriture n'est pas végétarienne ? 

Je ne suis pas du genre à faire des esclandres mais intérieurement je suis révoltée lorsque je participe à des évènements ou lorsque je vois les cartes de restaurant où aucune option végétarienne n’est proposée.

Je ressens comme un sentiment de rejet. On est en 2023, je ne comprends pas que cela puisse encore arriver.

Je suis végétarienne par conviction mais pour certaines personnes ce choix est dû à des soucis de santé, des allergies ou autres.

Les options végétariennes/végétaliennes permettent à un plus grand nombres de personnes d’être satisfaits



⁃ Quels sont tes conseils pour ceux qui envisagent de devenir végétariens ? 

S’écouter. Si vous sentez que vous avez envie d’essayer alors lancez-vous. Vous n’avez rien à perdre. Et si finalement vous souhaitez faire marche arrière, c’est ok.

Mais surtout n’écoutez pas les discours des faux savants qui vont vous sortir tous les contres arguments alors qu’ils ne se sont pas renseigner eux même sur leur alimentation.

Je leur conseillerai également de se tourner vers une diététicienne ou une naturophathe pour être accompagné. J’ai fait cette « erreur » de me lancer tête baissée sans vraiment savoir ce que je faisais.   



⁃ As-tu remarqué des changements dans ta santé depuis ?  

Pas spécialement. Je n’ai pas eu de changement majeur sur ma santé. On nous dit souvent que c’est mauvais d’être végétarien que ça crée des carences mais ce n’est pas forcément le cas.

J’ai des carences en fer mais qui ne sont pas due à mon mode de vie végétarien. Encore une fois le mieux est d’être bien informé et suivi quand on démarre cette aventure



⁃ Qu'est-ce qui te rend la plus fière dans ce mode de vie et quel impact penses-tu avoir sur le monde en raison de ton choix alimentaire ?

Ce qui me rend le plus fière c’est d’être toujours attachée à mes convictions 11 ans plus tard. Peu importe les mauvais discours que j’ai pu entendre j’ai su rester fidèle à mes valeurs.

Mon autre fierté c’est d’être un « modèle » autour de moi. Mon conjoint est devenu végétarien en 2020, mes parents sont pescétariens depuis 2022. D’autres personnes autour de moi me disent qu’ils ont réduit leur consommation de viande.

Je sais qu’on ne vit pas dans le monde des bisounours et que tout le monde ne va pas devenir végétarien mais si de plus en plus de personnes réduisent leur consommation c’est déjà un très grand pas.

J’espère avoir un impact sur les enfants autours de moi, qu’ils voient que c’est possible, que ce n’est pas un mode de vie complètement marginal.

⁃ As-tu d’autres gestes éco-responsables à nous partager ?

Ce n’est pas spécialement mon domaine et je ne suis pas sûre d’être un bon exemple sur tout mais je ne prends pas l’avion et j’essaie de prioriser le train pour les longs trajets pour mes déplacements. 

Depuis peu je fabrique certains produits ménagers et cosmétiques grâce à Eco-Actitude.

Nous tenons à remercier Laura pour avoir partagé son parcours et ses réflexions inspirantes sur le végétarisme.

Son témoignage nous pousse à remettre en question notre propre relation avec l'alimentation et à envisager des choix plus respectueux de l'environnement et des animaux.

Si vous souhaitez découvrir davantage le travail de Laura en tant que photographe, nous vous invitons à visiter son site Web à l'adresse suivante : https://lauravandeville.fr. 

Enfin, nous vous encourageons à nous partager également vos propres gestes éco-responsables, car chaque petite action compte pour construire un avenir plus durable.

Article rédigé par Manon